C’est mon amie Sandrine qui avait dégotté cette adresse. 1h30 de Nice, c’était parfait pour mon week-end annuel de frangines avec ma sœur Ann.

Le lieu est perdu au bout du monde. Des routes et des routes de montagnes et un chemin pierreux un peu sportif. En haut, cette vue vertigineuse. Un bassin au pied d’un premier châtaigné mort, l’autre ayant servi de colonne vertébral à la maison qui s’appuie aussi  sur un rocher. Autour d’un jeu de poutres naturelles, en forme de parapluie, du torchis pour combler les fissures et une baie fabriquée de bric et de broc avec des fenêtres récupérées.

L’étanchéité est incertaine, l’eau coule parfois le long des grands lierres qui sont admis dans l’habitat. Au sol des cailloux…

Cette petite folie est l’œuvre d’un sculpteur sur bois. Nous ne l’avons pas vu, il était parti en mer pour un long moment.

Des toits du Mamac, j’ai aperçu ce magnifique cimetière surplombant la mer. Pins parasols, Anges tout blancs perchés près de cette chapelle ocre au toit écaillé d’or vert. Je n’étais jamais monté sur cette colline dite du château (qui n’est plus).

Arrivé en haut, il y a deux cimetières qui se côtoient mais bien séparés par un mur de pierres. Chacun son entrée parfaitement indépendante. D’un coté, le cimetière juif, plutôt ombragé, avec les arbres géants de toute beauté. Et des petits cailloux sur les tombes arrondies. Et puis le cimetière chrétien, plus orgueilleux, en pleine lumière, avec des statuaires immenses, celles qu’on aperçoit dans toute la ville. Des fleurs exubérantes naturelles ou en céramiques.

Parmi les visages des défunts, celui ci me fascine, même la photographie a pris des allures de fantômes.

Je ne vous dirai pas de quel coté du cimetière se trouvait cette femme.

Le Mamac est un lieu peut être un peu froid dans sa construction et son éclairage parfois. Mais c’est un lieu par ailleurs accueillant, à l’échelle très humaine, avec beaucoup d’espace et très peu de monde (surtout le matin en semaine). C’est aussi un musée gratuit, comme tous les musées de Nice et puis on y trouve beaucoup d’artiste des années 60-70. Des nouveaux réalistes, quelques artistes de l’Arté Povéra. Cela donne un coté très familier. Ce sont des oeuvres que je connais pas cœur  et qui ont été repaires forts dans ma jeunesse.

A revoir en replay, cette merveille passé ce soir sur Arte, le funambule ! Régalez-vous….