Galerie photo du magazine Géo
Dans l'opéra chinois, les hommes jouent les rôles féminins… fascinante ambiguïté qui porte principalement sur la voix (Madame Butterfly...)… C’est incroyable le pouvoir sensuel et émotionnel d’une voix.
Je garde bien en mémoire la voix des gens et ça m’arrive de sursauter quand j’entends des ressemblances, des échos de voix avec des gens que je ne vois plus.
Parfois, je me rends compte que je suis touchée par les voix féminines des hommes (celle de Mathieu Boogaerts par exemple) et à l’inverse, je suis aussi très troublée par les voix extrêmement graves ( Ventura ou Arthur H) dans ce qu’elle ont de rassurantes.
Je voulais à une époque enregistrer des voix puis les juxtaposer de façon aléatoire avec des visages qui ne leur appartenaient pas, ou tout du moins, les dissocier afin que le désir de rassembler les deux, traverse celui qui regarde et qu’il élabore un lien le plus souvent fantasmé.
Je le ferai peut être un jour, ça me plairait beaucoup...